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mercredi 25 mars 2020

CAC40 HAUSSIER

CAC 40 : le biais haussier se confirme


 
25/03/2020 | 08:39

La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse mercredi matin dans le sillage du rebond marqué de Wall Street, qui a signé hier sa plus forte progression journalière depuis 1933.

Vers 8h15, le contrat futur sur l'indice CAC 40 - livraison avril - avance ainsi de 54,5 points à 4285 points, annonçant un début de séance en territoire positif.

Le marché parisien s'était déjà adjugé 8,4% mardi, soit sa plus forte hausse depuis le début du krach lié au coronavirus, le 23 février dernier, mais aussi depuis décembre 2008.

La tendance à Paris - comme sur le reste des marchés - est dopée par l'espoir que la fin de la crise soit en vue, alors que le Congrès américain a approuvé hier un plan de soutien à l'économie de 2.000 milliards de dollars pour faire face à la pandémie.

Les plans de soutien massifs mis en place par les autorités politiques et monétaire semblent enfin pris en compte par les investisseurs, qui se montrent davantage disposés à faire l'acquisition de titres aux cours bradés.

'Il est temps d'être constructif, de ne pas être naïf car la contagion est loin d'être contenue, mais le comportement des autorités est un soutien massif aux valorisations à long terme', estiment ainsi les équipes d'Oddo BHF.

'Il est temps de commencer à acheter', résume l'intermédiaire financier parisien.

D'un point de vue boursier, les ratios cours sur actif net (price/book) ont effectivement atteint leurs niveaux observés en 2008, c'est-à-dire une fois l'actif net, ce qui constitue 'généralement un signal d'achat' selon Oddo.

Le baromètre du stress, le 'VIX', a lui aussi fortement décroché hier en cours de séance pour revenir à 61,7 points, alors qu'il n'était plus retombé sous les 70 depuis 10 jours.

Il s'agit d'une bonne nouvelle car l'indice de volatilité demeure la référence pour les programmes de trading algorithmiques des gérants, qui l'utilisent pour s'adapter au mieux aux conditions du marché.

Certains analystes estiment néanmoins que les mesures prises par les grandes banques centrales n'ont pas encore apaisé les tensions qui se manifestent au sein du système financier mondial, notamment via la remontée des coûts d'emprunt et des liquidités qui s'avèrent toujours insuffisantes.

'Il est difficile de voir une reprise durable des cours des actions tant que ces tensions ne se seront pas atténuées', préviennent ainsi les économistes de Capital Economics.

La gestion de l'épidémie aux Etats-Unis continue par ailleurs de générer beaucoup d'interrogations.

'Au vu de la vitesse de croissance du nombre de nouveaux cas, les Etats-Unis devraient dépasser l'Italie avant le week-end et devenir ainsi le nouvel épicentre de la pandémie de coronavirus', fait valoir Vincent Boy, chez IG.

'Le risque est donc de voir une rechute importante, poursuit l'analyste, ce qui laisserait l'administration US et la Réserve fédérale sans aucune autre marge de manoeuvre pour tenter d'endiguer la baisse et conserver le maigre espoir des investisseurs face à la crise et aux risques de récession'.

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