Analyse sectorielle Pétrole - Parapétrolier : des prévisions de demande mondiale revues
L'AIE (Agence internationale de l'énergie) comme l'Opep ont revu à la baisse la demande de pétrole pour les prochains mois. Les grands pétroliers comptent non seulement sur l'électricité renouvelable et sur l'hydrogène pour verdir leurs activités, mais aussi de plus en plus sur le biogaz.
Prévisions de demande de pétrole réduites
L'AIE a encore réduit ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole, en particulier face à la faiblesse persistante de l'économie chinoise, la crise énergétique en Europe et un dollar fort. La demande s'est contractée au dernier trimestre aussi bien dans les pays de l'OCDE, que les autres. Suite à une révision en baisse des prévisions de croissance pour la plupart des grandes économies pour 2023, la demande de pétrole devrait donc croître de 1,6 million de barils par jour (mb/j) en 2023, contre 2,1 mb/j en 2022.
L'Opep est plus optimiste. Selon elle, la demande mondiale de pétrole devrait progresser de 2,5 millions de barils par jour en 2022 et de 2,2 millions en 2023. Toutefois ces estimations ont été revues à la baisse, en raison notamment des incertitudes géopolitiques et de la politique " zéro Covid " en Chine. Pour maîtriser les prix, les pays exportateurs de pétrole ont décidé de réduire leurs quotas.
Le biogaz pour verdir les activités
Obtenu grâce à la décomposition des déchets, il entre dans la catégorie des énergies vertes. Il s'inscrit dans la stratégie de nombreux pays, notamment en Europe, de réduire leur dépendance aux importations d'hydrocarbures. Les groupes pétroliers ont de fortes ambitions dans le domaine, comme le révèlent deux opérations récentes. Le britannique BP a repris l'américain Archaea Energy pour 4,1 milliards de dollars. Puis, l'anglo-néerlandais, Shell, a annoncé l'acquisition du danois Nature Energy pour 2 milliards de dollars. Ces opérations affichent des niveaux de valorisation élevés, soulignant le fort potentiel du secteur. TotalEnergies avait déjà pris, en 2018, une participation dans l'américain Clean Energy Fuels Corp, dont il détient aujourd'hui 19%. Il s'est récemment allié avec Veolia pour valoriser le biométhane issu des installations de traitement des déchets.