😏Toujours les mêmes qui gagnent ?
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04/08/2020 | 09:03
Les marchés se sont uniformément drapés de vert hier, en surfant sur des signaux légèrement positifs sur le front de la pandémie aux Etats-Unis et en misant sur un épilogue heureux dans la guéguerre que se livrent les deux clans politiques à Washington sur la nouvelle phase du plan de soutien économique fédéral. Ce matin, nous parlons un peu de valorisation avant d'aborder l'actualité du jour.
La crise sanitaire a fait resurgir une vieille querelle sur les méthodes de valorisation des entreprises. L'une des caractéristiques d'un choc du type de celui que nous avons vécu dernièrement – et que nous allons encore traîner un moment, d'une façon ou d'une autre - est qu'il fait voler en éclats les repères classiques. Pour les investisseurs, ce sont les ratios de valorisation qui se retrouvent éparpillés façon puzzle. Et plus encore durant cette crise singulière, qui a érigé au rang de sanctuaire des secteurs déjà richement valorisés, en laissant de côté certains bastions traditionnels. Et ce ne sont pas les résultats publiés la semaine dernière par les GAFA qui vont remettre en cause cette petite théorie, n'est-ce pas ?
Sur la base des bénéfices attendus en 2021, les secteurs les plus décotés au niveau du PER (rapport entre le cours et le bénéfice par action) sont, en Europe et dans l'ordre, l'Automobile, l'Assurance et les télécoms. Cette répartition ne surprendra probablement pas grand monde. A l'autre extrémité du spectre, on retrouve les secteurs des Logiciels et, plus étonnant, de la Chimie, qui se paient plus de 30 fois les résultats attendus en 2021. La Santé est au 3e rang, sans surprise. Pour une illustration sur les grosses capitalisations européennes, cela signifie que Volkswagen est valorisée 6 fois ses résultats 2021, conte 29 fois à son compatriote SAP SE. En France dans le SBF120, le plus gros écart existant est celui qui sépare Peugeot (4,4 fois les résultats 2021) de Neoen (66 fois). En 2020, on continue donc à beaucoup mieux valoriser la croissance et le sex-appeal sectoriel que la décote (manifeste ou présumée).
Sur les marchés ce matin, on ne peut pas dire que les gains de la veille ont fait disparaître les acheteurs : le CAC40 gagnait 0,7% à 4910 points à l'ouverture. Les investisseurs ont l'air de penser que les Républicains et les Démocrates ne pourront pas être longtemps en désaccord sur le plan de soutien en cours de négociation, compte tenu de l'expiration de l'aide hebdomadaire apportée à plusieurs millions d'Américains en grandes difficultés. Quant au coronavirus, la courbe s'infléchit un peu aux Etats-Unis, ce qui contribue à améliorer le moral des troupes à Wall Street, où le Nasdaq a, encore, touché de nouveaux sommets. La palme de la séance est revenue à Donald Trump, qui pense que si Microsoft rachète certains actifs de TikTok, l'administration US devrait recevoir sa part du gâteau pour ses bons et loyaux services . On n'ose imaginer les conséquences d'un précédent tel que celui-là.
Les temps forts économiques du jour
Après la grosse fournée d'indicateurs PMI de la veille, l'agenda est bien moins rempli aujourd'hui. Les prix à la production européens (11h00) précéderont les commandes industrielles de juin aux Etats-Unis (16h00). Ce matin, la banque centrale australienne a laissé ses taux inchangés, comme prévu.
L'euro reste proche de 1,177 USD. L'once d'or stagne aussi, à 1972 USD. Peu d'évolution sur le pétrole, à 40,70 USD le baril de WTI et à 43,80 USD le baril de Brent. Calme plat sur le rendement du T-Bond à 10 ans, à 0,55%. Même constatation sur le Bitcoin, à 11 268 USD.
Les principaux changements de recommandations
En France
Publications de résultats :
Dans le monde
Publications de résultats :
Ça publie. Walt Disney, Sony Corporation, Fidelity National, Diageo, BP Plc, BMW, Activision Blizzard, Softbank, Intesa Sanpaolo, Infineon, Evonik, Accor…
Lectures
Sur la base des bénéfices attendus en 2021, les secteurs les plus décotés au niveau du PER (rapport entre le cours et le bénéfice par action) sont, en Europe et dans l'ordre, l'Automobile, l'Assurance et les télécoms. Cette répartition ne surprendra probablement pas grand monde. A l'autre extrémité du spectre, on retrouve les secteurs des Logiciels et, plus étonnant, de la Chimie, qui se paient plus de 30 fois les résultats attendus en 2021. La Santé est au 3e rang, sans surprise. Pour une illustration sur les grosses capitalisations européennes, cela signifie que Volkswagen est valorisée 6 fois ses résultats 2021, conte 29 fois à son compatriote SAP SE. En France dans le SBF120, le plus gros écart existant est celui qui sépare Peugeot (4,4 fois les résultats 2021) de Neoen (66 fois). En 2020, on continue donc à beaucoup mieux valoriser la croissance et le sex-appeal sectoriel que la décote (manifeste ou présumée).
Sur les marchés ce matin, on ne peut pas dire que les gains de la veille ont fait disparaître les acheteurs : le CAC40 gagnait 0,7% à 4910 points à l'ouverture. Les investisseurs ont l'air de penser que les Républicains et les Démocrates ne pourront pas être longtemps en désaccord sur le plan de soutien en cours de négociation, compte tenu de l'expiration de l'aide hebdomadaire apportée à plusieurs millions d'Américains en grandes difficultés. Quant au coronavirus, la courbe s'infléchit un peu aux Etats-Unis, ce qui contribue à améliorer le moral des troupes à Wall Street, où le Nasdaq a, encore, touché de nouveaux sommets. La palme de la séance est revenue à Donald Trump, qui pense que si Microsoft rachète certains actifs de TikTok, l'administration US devrait recevoir sa part du gâteau pour ses bons et loyaux services . On n'ose imaginer les conséquences d'un précédent tel que celui-là.
Les temps forts économiques du jour
Après la grosse fournée d'indicateurs PMI de la veille, l'agenda est bien moins rempli aujourd'hui. Les prix à la production européens (11h00) précéderont les commandes industrielles de juin aux Etats-Unis (16h00). Ce matin, la banque centrale australienne a laissé ses taux inchangés, comme prévu.
L'euro reste proche de 1,177 USD. L'once d'or stagne aussi, à 1972 USD. Peu d'évolution sur le pétrole, à 40,70 USD le baril de WTI et à 43,80 USD le baril de Brent. Calme plat sur le rendement du T-Bond à 10 ans, à 0,55%. Même constatation sur le Bitcoin, à 11 268 USD.
Les principaux changements de recommandations
- Arkema : J.P. Morgan relève son objectif de cours de 78 à 100 EUR.
- Centrica : HSBC passe d'alléger à conserver en visant 50 GBp.
- Euronext : Jefferies reste à l'achat avec un objectif de cours relevé de 95 à 113 EUR.
- Fresenius Medical Care : DZ Bank reste à l'achat avec un objectif de cours relevé de 89,30 à 98,50 EUR.
- Inventiva : Jefferies reste à l'achat avec un objectif de cours relevé de 19,50 à 25,50 EUR.
- MTU Aero : HSBC passe de conserver à acheter en visant 170 EUR.
- Lagardère : AlphaValue reste à alléger avec un objectif de cours réduit de 12,40 à 12,10 EUR.
- Lenzing : Deutsche Bank passe de vendre à conserver en visant 40 EUR.
- Natixis : Jefferies passe de conserver à acheter en visant 2,80 EUR. KBW passe de sousperformance à performances de marché en visant 2,30 EUR.
- Nexans : Credit Suisse relève son objectif de cours de 32 à 39 EUR.
- Nordex : HSBC passe de conserver à acheter en visant 13,10 EUR.
- Recordati : Jefferies passe acheter à conserver en visant 49 EUR.
- SIG Combibloc : Research Partners passe de conserver à acheter.
- Sixt : Baader Helvea passe d'acheter à accumuler en visant 70 EUR.
- Société Générale : J.P. Morgan reste à surpondérer avec un objectif de cours relevé de 21 à 23 EUR.
En France
Publications de résultats :
- Bonduelle : le chiffre d'affaires annuel de l'exercice décalé 2019/2020 atteint 2,85 Mds€, en hausse de 1,4% sur une base comparable, malgré une nette contraction au T4 (avril à juin). Le mix-produit s'est dégradé (stockage de surgelé, destruction de frais…) et les prévisions de résultat opérationnel n'ont pas été tenues. La direction ne peut pas formuler de prévisions pour le nouvel exercice, compte tenu du manque de visibilité. Les résultats annuels seront connus le 28 septembre prochain.
- Natixis : la banque est dans le camp des établissements déficitaires au second trimestre, avec une perte nette de 57 M€ au T2. Le PNB a baissé de 26% à 1,56 Md€. Le directeur général François Riahi a démissionné pour "divergences stratégiques", remplacé par Nicolas Namias. Jefferies est passé de conserver à acheter ce matin, en visant 2,80 EUR, en jugeant que le T2 marque un point bas, que le changement de CEO est positif et que la rémunération des actionnaires reste intéressante.
- Valneva : le spécialiste des vaccins était déficitaire au premier semestre, mais il a confirmé son objectif de chiffre d'affaires annuel et a fixé sa projection d'Ebitda entre 0 et -10 M€, contre -35 M€ précédemment.
- Vilmorin : le chiffre d'affaires de l'exercice clos le 30 juin dernier a atteint 1,43 Md€, en croissance organique de 2,7%, malgré le repli de 1,4% au T4. Le taux de marge opérationnelle courante devrait être proche de 8%, en intégrant un effort de R&D de 260 M€. Les bénéfices seront en baisse, mais ils marqueront une progression sensible sur une base comparable, assure la société, qui précise "malgré la crise sanitaire sans précédent, Vilmorin & Cie devrait ainsi parvenir à préserver son niveau de profitabilité et à afficher des performances financières solides". Les résultats annuels seront publiés le 14 octobre prochain.
Dans le monde
Publications de résultats :
- AIG : l'assureur américain accuse une perte de 7,9 Mds$ au T2, pour intégrer les risques liés au coronavirus et les manifestations aux Etats-Unis, mais le PDG juge la situation "gérable". Le titre recule de 2,7% après la séance.
- Bayer : l'agrochimiste allemand a annoncé que son Ebitda avaient atteint 2,88 Mds€ au second trimestre 2020, un peu plus que prévu.
- Diageo : le spécialiste britannique des spiritueux a publié un chiffre d'affaire annuel très légèrement inférieur aux attentes, et une décroissance organique un peu plus élevée que prévu. Il prévoit un chiffre d'affaires annuel compris entre 43 et 44 Mds€.
- Evonik : le chimiste a publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, et a confirmé ses prévisions 2020.
- GAM Holding : le gestionnaire d'actifs était déficitaire à hauteur de 2 MCHF au premier semestre 2020, avec des commissions et services qui ont baissé de 28% à 123,8 MCHF. Les actifs sous gestion représentaient 119,4 MdsCHF au 30 juin.
- Infineon : le groupe a perdu 128 M€ sur son 3e trimestre fiscal, à cause de l'intégration de Cypress Semiconductors. Sur le trimestre en cours, il anticipe 2,3 à 2,6 Mds€ de revenus et une marge de 14%.
- Sony : les résultats opérationnels sont inférieurs aux attentes. La société va racheter 1,6% de ses propres actions pour 100 MdsJPY.
- Take-Two : l'éditeur de jeux vidéo a bien profité du confinement, avec des chiffres supérieurs aux attentes. Jefferies reste à l'achat avec un objectif de cours relevé à 180 USD. L'action gagne 5 % post-séance.
Ça publie. Walt Disney, Sony Corporation, Fidelity National, Diageo, BP Plc, BMW, Activision Blizzard, Softbank, Intesa Sanpaolo, Infineon, Evonik, Accor…
Lectures
- Dans Les Echos, le recul inédit des centrales à charbon.
- L'ex roi d'Espagne, Juan Carlos, s'auto-exile.
- Le sauvetage d'une entreprise de transport proche de la Maison Blanche suscite des interrogations aux Etats-Unis, révèle le New York Times (en anglais).
- Le Figaro souligne que le sport français joue sa survie à la rentrée.
- Le Liban à l'abandon, en une de La Croix.
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