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mardi 6 février 2018

TARKETT

Tarkett : toujours à l'achat, Oddo BHF vise 39 euros



26/01/2018 | 10:09

Oddo BHF n'en démord pas et confirme ce matin son conseil d'achat sur l'action du spécialiste des revêtements de sols Tarkett, qui a pourtant perdu près de 10% de sa valeur depuis le début de l'année. L'objectif de cours reste fixé à 39 euros.

Les analystes saluent l'annonce, la veille d'un investissement sur trois ans de 70 millions d'euros, surtout en Amérique du Nord (50 millions) mais aussi en Europe, afin de renforcer la capacité de production de dalles vinyles 'haut de gamme'. Tarkett estime que ces investissements vont également améliorer son efficacité industrielle. 

Oddo BHF relève que le groupe entend globalement consacrer un peu plus de 3,5% de son chiffre d'affaires aux investissements. 'Dans une optique de moyen terme', il est toujours judicieux d'acheter le titre, maintiennent les spécialistes. 

WALL STREET

Bourse de Wall Street : Les taux sèment le chaos à Wall Street






06/02/2018 | 07:07
WALL STREET FINIT EN BAISSE

NEW YORK (Reuters) - La semaine boursière américaine a commencé par un avis de tempête sur Wall Street, où les investisseurs pressentaient que les records récemment accumulés allaient donner lieu à une correction dans un contexte de tensions sur les taux de rendement obligataires et sur l'inflation.


Le Dow Jones a laissé près de 1.600 points en séance, à un plus bas du jour de 23.923,88 points, la plus forte perte en points de son histoire. Ce faisant, il s'est brièvement retrouvé en recul de 10% sur son record inscrit le 26 janvier dernier.
Son retrait définitif par rapport à ce pic est finalement de 8,5%, tandis que le S&P-500 a rétrogradé de 7,8% sur son sommet inscrit également le 26 janvier.
Le Dow Jones, mais aussi l'indice S&P-500, ont également subi leur perte en pourcentage la plus élevée depuis août 2011. Ils ont enfin effacé leurs gains engrangés depuis le début de l'année; ainsi le S&P-500 est à présent en baisse de près de 1%.
Le Dow Jones a cédé 1.175,21 points (4,60%) à 24.345,75 points. Le S&P-500 a perdu 113,19 points (4,1%) à 2.648,94 points. Le Nasdaq Composite a reculé de 273,42 points (3,78%) à 6.967,53 points.

COUP DE BAMBOU
Ce coup de bambou s'explique essentiellement par une statistique mensuelle de l'emploi qui a montré une croissance des salaires d'une ampleur sans précédent depuis 2009 aux Etats-Unis, déclenchant l'ascension des rendements obligataires et faisant craindre de la part de la Réserve fédérale un tour de vis monétaire plus serré.
Cet indicateur, publié vendredi, a eu pour effet de faire subir aux indices Dow Jones et S&P leur perte hebdomadaire la plus lourde depuis janvier 2016. Même chose pour le Nasdaq Composite, depuis février 2016 dans ce cas.
"Le marché a eu une ascension incroyable", constate Michael O'Rourke (JonesTrading). "On a un contexte de hausse des taux mais aussi une économie plus forte, donc la Fed devrait poursuivre son resserrement (...) On voit bien que des changements réels se produisent et les différents investissements s'y adaptent".
L'indice de volatilité du CBOE a terminé lui sur un gain de 20,01 points à 37,32, son cours de clôture le plus haut depuis août 2015.
Toutes les valeurs composant le Dow Jones ont fini dans le rouge, de même que les 11 grands indices sectoriels du S&P, dont les pertes varient de 1,70% pour les "utilities" à 4,99% pour les financières.
Face à cette débandade boursière, la Maison Blanche a cru bon de rappeler que les fondamentaux de l'économie américaine étaient solides et que le président Donald Trump se préoccupait des fondamentaux économiques à long terme, qui restent, a-t-elle dit une deuxième fois, "exceptionnellement solides".
En outre, les futures de taux ont revu à la baisse leur probabilité de voir quatre hausses des taux cette année aux Etats-Unis, à 16% contre 28% à la clôture de vendredi, selon le baromètre FedWatch de CME Group.
Jusqu'alors, le Bourse avait progressé dans un contexte relativement passif, tout recul étant immédiatement compensé par des rachats à bon compte.
Mais à présent "la psychologie du marché a changé et il faudra un moment pour revenir à l'ancienne", fait remarquer Dennis Dick (Bright Trading), observant que ceux qui jadis rachetaient à bon compte, vont maintenant vendre à profusion.

ACHATS DE SÉCURITÉ
Aux valeurs, Wells Fargo a chuté de 9,22%. La troisième banque américaine ne pourra dépasser le total de 1.950 milliards de dollars d'actifs qu'elle avait au bilan à la fin de 2017 "tant qu'elle n'aura pas suffisamment amélioré sa gouvernance et sa surveillance", a annoncé la Réserve fédérale vendredi.
Broadcom a relevé lundi son offre sur Qualcomm à plus de 121 milliards de dollars en la présentant comme sa proposition "la meilleure et la dernière" afin de pousser sa cible à négocier.
Broadcom a laissé 3,1% et Qualcomm 6,6%, pour d'autres raisons, notamment le fait qu'Apple pourrait lui préférer Intel pour ses prochains iPhones, de l'avis d'analystes.
Bristol-Myers Squibb a annoncé lundi que l'Opdivo, son traitement par immunothérapie, avait permis d'accroître la durée de vie des patients atteints d'un cancer du poumon sans aggravation de la maladie, atteignant ainsi son principal objectif lors d'un essai clinique final.
Malgré tout, l'action s'est délestée de 4%.
Le volume a été de l'ordre de 11,5 milliards de titres échangés, bien au-dessus de la moyenne de 7,6 milliards des 20 dernières séances. Le rapport des baisses aux hausses sur le Nyse est de 8,64 pour une et sur le Nasdaq de 6,92 pour une.
La déroute de Wall Street a provoqué des achats de sécurité sur le marché obligataire, ce qui explique que les rendements des Treasuries se sont repliés après avoir inscrit des pics de quatre ans.
C'est cette même hausse des rendements obligataires qui passait, dans un premier temps, pour avoir secoué la Bourse, les investisseurs redoutant le coup de frein économique de taux en état de tension. Mais l'accélération de la dégringolade de Wall Street lundi a poussé les intervenants à rechercher un abri sûr chez les Treasuries.
Le rendement du 10 ans a atteint un plus haut depuis janvier 2014 de 2,885% et touché un plus bas de 2,707% avant de revenir à 2,766%.
Dans ce contexte, le dollar a grimpé mais les cambistes doutent qu'il aille bien loin car d'autres économies semblent bien parties pour une croissance encore supérieure à celle des Etats-Unis, encourageant leurs banques centrales à imiter la Fed en resserrant elles aussi le crédit, font-ils valoir.
Ainsi, les futures montrent un gonflement des positions à découvert nettes sur le dollar à 17,5 milliards de dollars durant la dernière semaine sous revue, non loin d'un plus haut de cinq ans.
Jusqu'au marché pétrolier qui n'a pas été épargné par les péripéties boursières et qui a donc nettement reflué, affecté aussi par des éléments qui lui sont propres, comme la hausse de la production américaine ou celle du dollar.

(Avec Megan Davies, Sinead Carew, Caroline Valetkevitch et Chuck Mikolajczak à New York, Noel Randewich à San Francisco et Tanya Agrawal à Bangalore,; Avec Karen Brettell et Richard Leong; Wilfrid Exbrayat pour le service français)
par Lewis Krauskopf