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mardi 28 avril 2020

NOVACYT

NOVACYT : le Covid-19 va changer la dimension du groupe


 
29/04/2020 | 08:24

Novacyt a indiqué qu'à la date du 28 avril, Primerdesign, sa division de diagnostic moléculaire basée au Royaume-Uni , avait vendu, reçu des commandes ou été sélectionné pour livrer pour plus de 90 millions de livres sterling (103 millions d'euros) de tests pour le Covid-19. Ce chiffre comprend le montant minimum de commandes de tests prévu par le contrat d'approvisionnement récemment signé avec le Ministère britannique de la Santé et des Affaires Sociales et la demande minimum prévue dans le cadre des collaborations avec AstraZeneca, GSK et l'université de Cambridge.

Novacyt fournit désormais son test Covid-19 dans plus de 100 pays et des approbations pour ce test ont été récemment reçues de la Malaisie et de l'Équateur. Le groupe continue d'accroitre son niveau de vente sur le marché américain et évalue les options possibles pour étendre sa présence sur cet important marché.

Le 15 avril, Novacyt a annoncé une stratégie visant à augmenter la capacité de production à environ huit millions de tests par mois. Le groupe est en bonne voie pour la réaliser et prévoit d'atteindre au moins ce niveau de production en juin 2020.

En outre, Novacyt a signé des contrats de sous-traitance avec deux autres fabricants basés au Royaume-Uni. Novacyt dispose ainsi d'un total de six fabricants en sous-traitance en plus de ses propres sites de production à Southampton et à Camberley, ce qui lui permet de disposer d'une plus grande marge de manoeuvre et d'une plus grande flexibilité pour augmenter sa production au-delà de huit millions de tests par mois si nécessaire

Comme annoncé le 15 avril, Novacyt s'est efforcé de remédier à la pénurie globale actuelle de réactifs d'extraction nécessaires pour réaliser les tests PCR en développant une nouvelle technologie d'extraction.

Le développement progresse et Novacyt est en bonne voie pour lancer cette nouvelle technologie d'extraction le mois prochain.

Graham Mullis, directeur général de Novacyt, commente : " La visibilité du carnet de commandes va changer la dimension du groupe et il devient de plus en plus évident que cette demande exceptionnelle pour notre test Covid-19 continuera pendant plusieurs mois. Par conséquent, nous continuons à nous assurer que nous disposons d'une capacité et d'une flexibilité suffisantes pour la production de notre test Covid-19".

lundi 27 avril 2020

Avis d'analystes du jour

Avis d'analystes du jour : Accor, Adidas, Ambu, Carrefour, Ferrari, HelloFresh, Ocado, Roche, Vinci...


 
28/04/2020 | 07:57

Dans la sélection du jour, vous retrouverez une revue d'effectif de Berenberg sur les distributeurs alimentaires européens, avec une préférence pour les acteurs britanniques, notamment Ocado et Wm Morrison. MainFirst est prudent sur l'hôtellerie, ce qui coule de source. Roche reste une valeur sûre aux yeux des analystes, tandis que les comptes publiés par Bayer semblent rassurer.


  • Accor : MainFirst passe de conserver à vendre en visant 20 EUR.
  • Adidas : J.P. Morgan reste neutre avec un objectif de cours réduit de 220 à 215 EUR.
  • Ahold Delhaize : Berenberg reste à conserver avec un objectif de cours relevé de 19,60 à 20,20 EUR.
  • Ambu : Berenberg démarre le suivi à l'achat en visant 291 DKK.
  • Bayer : DZ Bank reste à l'achat avec un objectif de cours relevé de 64 à 75 EUR.
  • Carrefour : Berenberg reste à conserver avec un objectif de cours réduit de 17,80 à 14,80 EUR.
  • Ferrari : Jefferies passe de conserver à sousperformance avec un objectif de cours réduit de 130 à 100 EUR.
  • FFP : HSBC réduit son objectif de cours de 113 à 69 EUR.
  • Go-Ahead : Jefferies passe de conserver à achat avec un objectif de cours ajusté de 2160 à 1710 GBp.
  • HelloFresh : Berenberg reste à l'achat avec un objectif de cours relevé de 30 à 40 EUR.
  • Intercontinental Hotels : MainFirst passe d'acheter à conserver en visant 3000 GBp.
  • J Sainsbury : Berenberg passe d'achat à vendre avec un objectif de cours réduit de 250 à 170 GBp.
  • Metro : Berenberg reste à conserver avec un objectif de cours réduit de 13,90 à 8,40 EUR.
  • Ocado : Berenberg reste à l'achat avec un objectif de cours relevé de 1635 à 1725 GBp.
  • Oxford Biomedica : Liberum reste à l'achat avec un objectif de cours relevé de 860 à 1090 GBp.
  • Paradox Interactive : SEB Equities passe de conserver à vendre en visant 155 SEK.
  • Roche Holding : Morgan Stanley reste à surpondérer avec un objectif de cours ajusté de 370 à 360 CHF. UBS reste à l'achat et relève son objectif de cours de 350 à 380 CHF.
  • Smith & Nephew : Jefferies reste à l'achat avec un objectif de cours réduit de 2160 à 1800 GBp.
  • Software AG : Morgan Stanley passe de surpondérer à pondération en ligne en visant 28 EUR.
  • Stagecoach : Jefferies passe de sousperformance à achat avec un objectif de cours ajusté de 125 à 85 GBp.
  • Tullow Oil : Jefferies reste à sousperformance avec un objectif de cours relevé de 5 à 12 GBp.
  • Vetropack : Research Partners passe d'acheter à conserver.
  • Vinci : AlphaValue reste à l'achat avec un objectif de cours réduit de 102,50 à 93,20 EUR.
  • Wizz Air : Goldman Sachs reprend le suivi à l'achat en visant 3410 GBp.
  • Wm Morrison : Berenberg passe de conserver à acheter avec un objectif de cours relevé de 200 à 213 GBp.

vendredi 24 avril 2020

WALL STREET

Wall Street : la séance la plus inouïe de l'histoire du 'WTI'
CERCLE FINANCE20/04/2020 à 23:53

(Crédits photo : Adobe Stock - Squeeze )
(Crédits photo : Adobe Stock - Squeeze )
(CercleFinance.com) - Le Dow Jones cède -2,4% et le S&P500 -1,8%... mais ces scores restent anecdotiques... car ce lundi demeurera pour probablement quelques décennies la séance du 'grand krach' sur le marché pétrolier.
Le cours du WTI devant être livré avec l'arrivée à échéance du contrat mai (ce mardi) a été pulvérisé par le télescopage entre le trading sur du pétrole virtuel et une lacune flagrante concernant l'appréciation de la contrepartie acheteuse et des capacités de stockage du pétrole 'physique' dans le monde réel.
Cela a donc donné lieu à un événement de marché incroyable, inconcevable, surréaliste : le baril de WTI livraison 'mai' voit pour la 1ère fois de toute l'histoire du pétrole (160 ans aux Etats Unis, avec les 1ers puits forés à Titusville en Pennsylvanie) son cours basculer sous zéro.
Quiconque détient un camion citerne peut le remplir et se faire payer jusqu'à 37,6$ par baril emporté... car ce fut le cours de clôture officiel ce lundi, au plus bas du jour et de l'histoire.
A 22H45, le baril de WTI remontait à -18$, l'inverse de son cours de la veille.
Le pétrole coûtait donc ce soir plus de 37$/baril à son propriétaire, qui perd potentiellement -55$ par rapport à vendredi (le baril cotait 18$).
Il y a fort à parier que fort peu d'acheteurs avaient eu la chance de payer aussi peu cher que 18$ lorsqu'ils se sont retrouvés propriétaires de dizaines de milliers de barils (150.000 contrats 'mai' négociés ce lundi) avec pas un seul acheteur pour en prendre livraison.
Si seulement il avait été possible de réinjecter les millions de barils en excédent dans les puits dont ils avaient été extraits, un tel bain de sang aurait peu être évité.
Alors bien sûr, cela ne concerne en apparence que quelques spéculateurs mal avisés, le contrat 'mai' n'existera plus demain et le WTi 'juin' retrouvera une valorisation presque 'normale' demain.
Sauf que que la chute de -310% (oui, il faut bien lire -310% !) du contrat 'mai' a provoqué une chute de -18% du contrat 'juin', tombé à 20,4$, puis de -9% du contrat juillet (à environ 27,3$).
Pourquoi le cours du 'strike' juillet est-il si élevé (de plus d'un tiers que le 'juin') ? Parce qu'il intègre le coût du stockage... alors que probablement, les capacités n'existeront pas davantage dans 2 mois si les producteurs de l'Oklahoma, du North Dakota continuent de pomper une huile dont personne ne veut (trop 'liquide', trop chère à transporter vers les raffineries du Sud des Etats Unis) et dont personne n'a besoin puisque l'économie est à l'arrêt et les capacités de stockage déjà à saturation (à tel point que 160 millions de barils restent à bord des tankers qui auraient du délivrer leur cargaison dans les terminaux pétroliers US).
La relative résilience du secteur pétrolier s'explique par le fait que l'effondrement du jour est 'exceptionnel', circonscrit à une petit nombre d'acteurs (qui subissent néanmoins un carnage difficilement chiffrable) et que les spécialistes sont déjà tournés vers les prochaines échéances mensuelles depuis la veille du weekend.
Les replis sont donc étonnamment modestes sur Occidental -7,6%, Pioneer National -7%, CMS Energy -6,3%, EXXON -4,7%, Chevron -4,1%, Marathon Oil -3,4%... et le géant des services para-pétroliers Halliburton qui a dévoilé une perte d'exploitation de 1Md$ trouve même la force d'une terminer sur un gain a priori anachronique de +0,9%.
Deux autres secteurs ont fait pire: les constructeurs de logement avec Vornado -9,3%, Essex Property -7,3%, Lennar -6,6%, puis les grandes enseignes comme Kohl's -7,7%, Norstrom -7,5%, Gap -6,1%,
Le Nasdaq n'a cédé que -1%, soutenu par Netflix avec un gain de +3,4% (record absolu à la clé, on compte 3 calls pour 1 put, un véritable plébiscite) et qui affiche un PER de... 75 fois les maigres profits anticipés.
Les replis l'ont nettement emporté avec Western Digital -6,6%, Micron -5%, Applied Materials -4,8%, United Airlines et American Airlines -4,4%, Delta Airlines -2,6%, NXP -3,9%, JD.Com et Apple -2,1%, -Microsoft et Intel -2%.

jeudi 23 avril 2020

HEIDELBERGCEMENT AH

HEIDELBERGCEMENT AG : JP Morgan est à vendre sur le dossier


 
24/04/2020 | 08:49
L'analyste Elodie Rall de JP Morgan reste à la vente sur le dossier. L'objectif de cours n'est pas modifié à 43 EUR.

© Zonebourse avec dpa-AFX Analyser 2020

HELLO...EN direct des Marchés

EN DIRECT DES MARCHES : Air Liquide, Sanofi, Valeo, Casino, Euronext, Nestlé, Intel...


 
24/04/2020 | 08:02

La séance boursière du jeudi est traditionnellement la plus chargée de la semaine pendant les périodes de publications trimestrielles. Cela fut encore le cas hier, notamment après la clôture, avec de nombreuses annonces à la Bourse de Paris. Ce matin, de nouvelles entreprises ont publié leurs résultats, notamment Air liquide et Sanofi en France et Nestlé en Suisse. On parle aussi du remdesivir de Gilead et des plans de soutiens aériens.


Nouvelle rafale de publications d'entreprises à la Bourse de Paris, notamment :
  • Air Liquide : en marge de la publication de ses trimestriels, le groupe a confirmé que sa marge opérationnelle progressera cette année, mais a aussi indiqué que son bénéfice net sera stable (au lieu d'une hausse prévue). Il pourrait toutefois croître en intégrant la cession de Schülke. Sans doute un moindre mal au regard des conditions actuelles de l'économie mondiale.
  • Casino : le distributeur a réalisé des ventes dynamiques au premier trimestre, devrait lui permettre d'améliorer son Ebitda. Les analystes soulignent que le processus de désendettement s'est complexifié avec l'irruption du Covid-19.
  • Saint-Gobain : renonce finalement à son dividende 2019 et anticipe un deuxième trimestre 2020 "difficile avant un redressement au second semestre". Le bureau d'études Jefferies note que les revenus trimestriels ont dépassé ses attentes, mais juge aussi que les perspectives sont encore un peu floues, surtout en l'absence de mesures additionnelles d'économies.
  • Sanofi : il est beaucoup question de Covid-19 dans la communication trimestrielle de Sanofi. Après avoir énuméré ses initiatives, le laboratoire fait état d'une croissance organique de 6,6% de ses revenus, à 8,97 Mds€, grâce à l'explosion des ventes de Dupixent. Le groupe confirme viser une croissance de son bénéfice net par action des activités d'environ 5% cette année.
  • Sopra Steria : la SSII a enregistré une croissance organique de 3,3 % au premier trimestre, mais n'échappera évidemment pas à un ralentissement. Il est impossible à ce stade de produire des prévisions fiables, mais la société s'attend à une contraction comprise entre 2 et 6% de son chiffre d'affaires au premier semestre.
  • Valeo : l'équipementier automobile met en avant une contraction de l'activité moins forte que celle du marché, et souligne que son chiffre d'affaires en Chine devrait revenir au niveau de 2019 au cours du second trimestre. Pour répondre à la crise, les investissements ont été nettement réduits, et le contrôle des coûts renforcé. Un dividende de 0,2 EUR par action sera payé.
  • Vinci ne tiendra pas ses objectifs 2020 de progression du chiffre d’affaires et du résultat.
S&P observe les banques françaises. Standard and Poor's a abaissé de stable à négative la perspective d'évolution de la notation crédit de BNP Paribas et Crédit Agricole. "Même dans notre scénario de base d'une reprise économique à partir du troisième trimestre 2020, nous nous attendons à ce que les recettes des banques françaises, la qualité de leurs actifs et, dans certains cas, leur capitalisation se dégradent de manière significative durant la fin 2020 et en 2021" indique l'agence. La perspective de Société Générale a été maintenue à "stable".
Croissance externe. Euronext a acquis 70% du dépositaire central danois VP Securities, pour un montant d'environ 150 M€. Cette opération est jugée positive par Jefferies, car elle accroît la taille de l'opérateur boursier dans le domaine des échanges post-séance.
Ils communiquent sur les conséquences du Covid-19. Umalis (activité), Orpea (dividende), Fromageries Bel (assemblée générale), CBo Territoria (activité), Global Bioenergies (assemblée générale), Ramsay Générale de Santé (activité), Lagardère (assemblée générale), Sensorion (assemblée générale).
En bref en France. Bouygues obtient un contrat de 100 M€ pour la modernisation de la centrale allemande d'InfraLeuna. La FDA approuve MenQuadfi de Sanofi, un vaccin méningococcique. Les actions Gaussin sont regroupées. Deinove lance Luminity, un nouvel actif cosmétique. Adocia obtient des résultats préliminaires positifs en phase Ib avec ADO09 (M1Pram) chez des diabétiques de type 1. Wallix accélère son internationalisation. Mauna Kea accède à 6 M€ de financement de la BEI.
La croissance organique de Nestlé accélère. Les cessions ont amputé le chiffre d'affaires de Nestlé au premier trimestre, mais la croissance organique du groupe de Vevey a atteint 4,3%, nettement plus que les 3% envisagés par les analystes. L'entreprise confirme sa feuille de route, en particulier une poursuite de la croissance organique et de la marge opérationnelle courante, en attendant d'avoir plus de visibilité. Nestlé, au même titre que Danone et d'autres, fait partie des entreprises que les analystes estiment plus résistantes au Covid-19 que la moyenne.
Avion sans ailes. Lufthansa espère boucler la semaine prochaine un plan de soutien avec le gouvernement allemand, doté de 10 Mds€ et ainsi éviter la faillite. Comme Air France-KLM et toutes les autres compagnies aériennes du monde, le transporteur ne survivra pas sans des soutiens extérieurs.
Des fonds à la rescousse. Expedia va lever 3,2 Mds$, dont 2 Mds$ de dette auprès des fonds Apollo et Silver Lake, comme de récentes rumeurs le laissaient penser. Le groupe spécialisé dans les réservations touristiques et professionnelles est évidemment sévèrement affecté par la situation actuelle.
Moins résistant que prévu. Intel suspend à son tour ses prévisions 2020, compte tenu des incertitudes actuelles. Le spécialiste des microprocesseurs a publié de solides résultats au premier trimestre, mais manque de visibilité. Le marché espérait sans doute une meilleure immunité de l'entreprise, puisqu'il sanctionne le titre de 6% post-séance.
Amazon toujours sous surveillance. Amazon.com dans le collimateur du Congrès US après des révélations du Wall Street Journal sur l'utilisation des données des vendeurs tiers. Le comité parlementaire en charge des questions technologiques s'est ému de cet article, en estimant qu'il soulève d'importantes questions, qui seront rapidement posées au géant du commerce en ligne.
Le remdesivir en question. Polémique autour de résultats préliminaires sur un échec du remdesivir de Gilead contre le Covid-19 : les données issues d'un test en Chine ont été publiées prématurément sur le site de l'OMS avant d'être retirées. Le laboratoire américain souligne que les chercheurs qui ont mené cette étude n'ont pas donné leur accord pour que les données soient divulguées. Il critique aussi la publication de résultats d'un essai qui a été arrêté prématurément, à cause d'un taux de participation trop faible. Le remdesivir est l'un des traitements parmi les plus prometteurs pour le Covid-19. Cette affaire illustre encore une fois les vues court-termistes actuelles sur des processus qui nécessitent en temps normal des délais plus long et davantage de sérénité pour être analysés.
En bref ailleurs. Mediaset a acquis 4,1% supplémentaires du groupe allemand ProSiebenSat.1, dont il détient désormais 24,9% des droits de vote. Takeda va vendre sa division santé grand public, selon Nikkei. J. C. Penney serait en négociations avancées pour une faillite "ordonnée", en accord avec ses créanciers. Eli Lilly devrait commencer des tests rapidement sur un traitement expérimental du Covid-19 utilisant des anticorps présents dans le sang des personnes qui ont guéri de la maladie. Dufry a levé 151,3 MCHF en émettant 5,5 millions d'actions. De nouvelles rumeurs circulent sur une réduction des effectifs de Boeing, notamment ceux liés à la fabrication du B787.

lundi 20 avril 2020

CAC40 le krach petrolier

CAC 40 : le krach pétrolier va laisser des traces


 
21/04/2020 | 08:41

La Bourse de Paris devrait débuter en baisse mardi matin, l'impact de la dégringolade des prix du pétrole la veille semblant avoir littéralement abasourdi les investisseurs.

Vers 8h15, le contrat futur sur l'indice CAC 40 - livraison mai - recule de 88,5 points à 4409 points, annonçant un début de séance dans le rouge.

Dans un scénario totalement inouï, le baril de brut léger américain WTI a vu hier - pour la première fois de son histoire - son cours basculer en territoire négatif, sous le seuil de zéro.

En autre termes, l'acheteur est désormais payé pour prendre livraison d'un produit disponible en quantités presque illimitées.

Le 'krach' pétrolier de lundi semble néanmoins s'expliquer par des facteurs essentiellement techniques.

Les détenteurs de contrats 'mai' sont en effet confrontés à l'expiration aujourd'hui de leur échéance alors que personne ne semble en mesure de prendre livraison du produit physique, puisque les capacités de stockage ont atteint leur niveau de saturation aux Etats-Unis.

Les opérateurs commencent à s'inquiéter: avec des prix pétroliers inférieurs à zéro, combien de banques d'affaires, de traders et de 'hedge funds' vont être ruinés ou acculés à la liquidation de leurs actifs?

Si les économistes prévoient un redressement du baril WTI en direction des 50 dollars dans le courant du second semestre, le compartiment énergétique devrait - dans l'intervalle - continuer de lourdement peser sur les marchés.

Les investisseurs semblent tout aussi déroutés par les rumeurs entourant l'état de santé du leader nord-coréen Kim Jong-un et par l'interdiction temporaire par le président américain Donald Trump de toute immigration aux Etats-Unis.

Après leur rebond des deux dernières semaines, les indices boursiers pourraient donc décider d'effectuer une 'pause' en attendant d'obtenir une meilleure compréhension de la crise économique et de ses répercussions à court et moyen terme.

Sur le plan de la conjoncture, les investisseurs attendent l'indice ZEW reflétant le sentiment des investisseurs allemands, qui devrait avoir subi de plein fouet la crise liée au Covid-19.

Les économistes attendent un indice de l'ordre de -60 au titre du mois d'avril, après -49,5 en mars.