Paris (awp/afp) - Les marchés actions européens repartaient de l'avant mercredi après leur net repli de la veille, profitant de prévisions économiques plus optimistes de la Commission européenne avant la publication des Minutes de la Réserve fédérale (Fed).
Vers 11H15 (9H15 GMT), Paris prenait 0,38%, Londres 0,44%, Francfort 0,69% et Milan 0,23%.
Mardi soir, Wall Street avait terminé en ordre dispersé après d'un indicateur américain attestant d'une croissance moins rapide que prévu du secteur des services en juin.
Le Dow Jones a ainsi perdu 0,60%, le Nasdaq a gagné 0,17% pour atteindre un nouveau record, tandis que l'indice élargi S&P 500 s'est replié de 0,20%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en berne mercredi, l'indice vedette Nikkei cédant 0,96%. Celle de Shanghai a de son côté pris 0,66% et celle de Hong Kong s'est repliée de 0,53%.
"Ce matin, les marchés se reprennent mais la prudence demeure", note Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.
Après le coup de mou de la veille, "les investisseurs sont déjà de nouveau à la recherche de bonnes affaires", relève de son côté Andreas Lipkow, analyste pour Comdirect.
En fin de matinée, la Commission européenne a nourri l'optimisme en rehaussant sa prévision de croissance du PIB pour la zone euro en 2021 à 4,8% (+0,5 point), grâce à l'amélioration de la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.
Elle table aussi désormais sur une progression de 4,5% en 2022 (+0,1 point).
Du côté des indicateurs, le déficit commercial français, lesté par les approvisionnements énergétiques, a continué de se creuser en mai, pour atteindre 6,6 milliards d'euros, et se rapproche de son niveau historique de juin et juillet 2020 (-7,3 mds d'euros).
En Allemagne, la production industrielle a reculé en mai de 0,3%, en raison des problèmes d'approvisionnement en matériaux et composants, qui plombent le secteur.
Aux Etats-Unis, outre le compte rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine publié en soirée, un indicateur sur les emplois vacants est également au programme.
Le secteur pétrolier remonte
Profitant de cours de l'or noir en hausse après leur accès de faiblesse de la veille, dans le sillage de l'absence d'accord entre les pays producteurs de pétrole et leurs alliés, les valeurs du secteur grimpaient.
La référence américaine, le WTI pour livraison en août, prenait 0,27% à 73,96 euros le baril, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre gagnait 0,20% à 75,08 dollars.
Côté valeurs, BP prenait 1,83% à 316,48 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 3,01% à 1.464,40 pence. Ce dernier a en outre annoncé mercredi vouloir augmenter les versements à ses actionnaires compte tenu de la réduction de sa dette et d'un marché plus porteur.
A Paris, TotalEnergies prenait 0,20% à 37,98 euros.
BASF se distingue
Le fonds américain Platinum Equity va acquérir pour 5,25 milliards de dollars le chimiste Solenis, détenu à 49% par BASF (+1% à 66,70 euros) et à 51% par le fonds Clayton, Dubilier & Rice.
EDF recherché
Le géant français de l'énergie (+1,34% à 11,33 euros) était en nette progression. EDF a révisé à la hausse son objectif de résultat brut d'exploitation (Ebitda) pour 2021, après avoir relevé son estimation de production nucléaire en France. Il vise désormais un Ebitda de plus de 17,7 milliards d'euros, contre plus de 17 milliards d'euros précédemment.
Alstom déraille encore
Déjà malmené mardi, le constructeur ferroviaire français (-3,62% à 38,65 euros) était encore la lanterne rouge de l'indice vedette de la Bourse de Paris, après sa journée investisseurs et des propos de son PDG expliquant qu'il faudrait trois ans pour digérer Bombardier Transport, acheté fin janvier.
Du côté des devises et du bitcoin
L'euro était quasiment stable (-0,03%) face au billet vert à 1,1819 dollar, tout comme la livre britannique (-0,03% à 1,3793 dollar).
Le bitcoin gagnait pour sa part 3,27% à 34'830 dollars environ.
afp/fr