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jeudi 20 octobre 2016

CAC40 hausse? a suivre de près près


CAC40 : besoin d'aucune cause réelle pour grimper, baril -2%.



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20/10/2016 | 18:37

Et bien voilà une séance d'avant '3 sorcières' très réussie avec une hausse inespérée de +0,45% du CAC40 vers 4.540, ce qui valide le franchissement de la petite résistance des 4.530Pts.

Il n'y a dans l'actualité du jour, aucune raison objective ni tangible pour justifier une envolée de +50Pts en ligne droite du CAC40 entre 14H45 et 16H05... jusque vers 4.552.

Vu l'absence de volumes (3,15MdsE au final, contre 2,7MdsE la veille), on a de nouveau affaire à un 'algo' et non à un réveil des acheteurs: dès qu'une progression linéaire inexpliquée des indices s'amorce (facile à repérer pour d'autres 'automates' de gestion des positions), les vendeurs s'évaporent, plus personne ne conteste le mouvement (supposant qu'il est orchestré sur ordre d'une banque centrale) et le marché monte alors dans le vide : le tour est joué et cela n'a presque rien coûté.

Comme les chiffres US du jour sont médiocres, la prestation de Mario Draghi sans le moindre intérêt et les prix du pétrole en baisse de -1,8% vers 50,65$ sur le NYMEX, la seule explication est qu'il s'agit d'achats tactiques pour tirer les cours -comme d'habitude- à la veille des '3 sorcières' (séance de ce vendredi).

La conférence de presse de Mario Draghi a duré moins de 45 minutes et c'est peut-être la plus brève prestation de l'histoire de la part du patron de la BCE.

Les opérateurs n'en attendaient pas grand chose et ils avaient raison: la BCE n'aurait à en croire Mario Draghi discuté de rien qui intéresse les marchés (ni des taux négatifs, ni d'une extension du 'QE', ni de 'tapering'... de rien de rien).
Elle ne délivrera ses prévisions économiques pour 2017 et jusqu'en 2019 que mi-décembre décembre, lorsqu'elle aura toutes les cartes en mains (et y compris le résultat des élections US.

Seule petite information, la BCE envisage la prolongation des 'mesures accommodantes' si nécessaire et n'envisage pas un arrêt brutal de son soutien monétaire (une position constante depuis mars 2015): mais 99% des opérateurs pariaient déjà sur un 'arrêt en douceur'.

La hausse de +0,7% des places européennes s'explique d'autant moins que Wall Street fait preuve de lourdeur avec des écarts s'étageant entre -0,1 et -0,2%, ce qui efface les gains de la veille.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats Unis ont rebondi de +13.000 et l'indice d'activité de la Réserve fédérale de Philadelphie s'est établi à +9,7, contre +12,8 en septembre, au lieu d'une estimation plus en retrait, à +6... tout ceci est au mieux médiocre et au pire décevant.

Malgré tout Londres prend 0,1%, Francfort et Milan +0,5% à +0,6%... et Madrid s'envole en solo de +1,25%, d'où les +0,7% de l'Euro-Stoxx50 à 3.076Pts.

A Paris, quelques valeurs sortent du rang: Technip grimpe de +4,3% (malgré la rechute de -1,7% du baril de WTI à 50,6$, malgré les déclarations du PDG pour qui les difficultés ne font que commencer), Sté Générale et BNP-Paribas gagnent de +1,8% à +2,1%, Crédit Agricole gagne +1,5%.
Plastic Omnium s'adjuge 1% après une 'excellente' performance au 3ème trimestre de l'avis des analystes et la confirmation de ses objectifs annuels.

Pernod Ricard progresse lui de 1,2% après avoir fait état de ventes trimestrielles meilleures que prévu sous l'impulsion de ses activités en Amérique du Nord.

A noter également qu'Air France-KLM bondit de 5,3% dans le sillage des résultats à neuf mois supérieurs aux attentes de Lufthansa, qui s'envole de 8,2% à Francfort.

Au rang des déceptions, Worldline chute de 5,4% au lendemain de la présentation d'un C.A. trimestriel 'proche des attentes' selon Oddo et du maintien de ses objectifs annuels.

Publicis lâche également -5,7% après avoir indiqué que sa croissance avait marqué le pas au troisième trimestre, le groupe de publicité et de communication invoquant l'impact de plusieurs pertes de budget.

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