Bruxelles (awp/afp) - L'économie européenne a renoué avec une forte croissance au deuxième trimestre de l'année, profitant des progrès de la vaccination contre le Covid-19 et d'une levée progressive des restrictions sanitaires, selon des chiffres publiés mardi par Eurostat, confirmant leur précédente estimation.
Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a rebondi de 2% au deuxième trimestre par rapport au précédent, après deux baisses trimestrielles consécutives, a annoncé l'office européen des statistiques, en ligne avec sa première estimation dévoilée fin juillet.
Pour l'ensemble de l'Union européenne, la hausse a atteint 1,9%. Parmi les grands pays, la France a enregistré la moins bonne performance (+0,9%), derrière l'Espagne (+2,8%), l'Italie (+2,7%) et l'Allemagne (+1,5%). Le Portugal a lui vu son PIB s'envoler de 4,9%.
Avec cette performance exceptionnelle, les 19 pays partageant la monnaie unique ont fait mieux que les Etats-Unis (+1,6%) et la Chine (+1,3%).
Au premier trimestre, le PIB de la zone euro avait baissé de 0,3%, après une contraction de 0,6% sur les trois derniers mois de 2020.
Les experts s'attendaient à ce fort rebond sur la période avril-juin, grâce à la levée progressive des restrictions sanitaires qui avaient freiné l'activité notamment dans les transports, l'hôtellerie-restauration et le tourisme.
L'embellie de la croissance s'est répercutée sur le marché de l'emploi. Selon Eurostat, le nombre de personnes ayant un emploi a augmenté de 0,5% dans la zone euro et de 0,6% dans l'UE en avril-juin par rapport au trimestre précédent, après une contraction de 0,2% en janvier-mars.
Sur un an, l'emploi a augmenté de 1,8% en zone euro au deuxième trimestre.
Pour autant, l'économie européenne reste 3% en-dessous de son niveau d'avant la pandémie.
Alors que la pandémie de Covid-19 continue de hanter le continent, sur fond de propagation du variant delta du coronavirus, le PIB devrait retrouver son niveau d'avant-crise au dernier trimestre 2021, a annoncé début juillet la Commission européenne.
Les pays du sud, les plus touchés par l'effondrement du tourisme provoqué par la pandémie, devront même patienter jusqu'au deuxième semestre 2022.
Les Etats-Unis ont déjà atteint cet objectif au printemps et la Chine dès la fin d'année dernière.
afp/al