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samedi 9 mars 2024

LES BILANS

 

BILAN HEBDO : LE CAC40 BONDIT VERS LES 8.000 POINTS !

Le CAC40 aligne les records en cette fin février. Dans le sillage de Wall Street et de l'incroyable Nvidia, le marché parisien s'offre un nouveau gain de 2,56% sur la semaine, à 7.967 points ce vendredi soir, au plus haut historique. Après les anticipations de baisse de taux des Banques centrales, ce sont les résultats d'entreprises qui soutiennent les indices. Outre le roi américain de l'IA, Air LiquideCarrefourSopra Steria ou encore Axa ont assuré ces derniers jours à Paris.

"La saison des résultats trimestriels étant presque terminée, le marché a la possibilité de poursuivre sa tendance à la hausse, aidé par la résistance de l'économie américaine, la désinflation, les masses de liquidités stockées dans les portefeuilles et les attentes de baisses de taux à un moment donné cette année, a déclaré à 'Reuters' Kevin Thozet, membre du comité d'investissement de Carmignac. "Je pense que ces quatre éléments constituent un bon cocktail pour les marchés financiers. La question se pose de savoir s'il existe une bulle ou non, mais lorsque nous examinons les valorisations, nous constatons qu'il ne s'agit pas d'une bulle".

Sur le marché pétrolier, les cours de l'or noir consolident, avec un baril de Brent (-1,5%) de retour à 82$ à l'approche d'une réunion de l'Opep+ très attendue. Enfin, sur le front des devises, l'euro se maintient autour des 1,08$ face au billet vert et le Bitcoin évolue proche des 51.000$ sur Coindesk.

LES VALEURS

Fnac Darty flambe de 13,3% après son point annuel. Le Groupe maintient sa vigilance quant à l'évolution du contexte économique et géopolitique. A ce stade, il anticipe un ROC 2024 au moins égal à celui de 2023 et réaffirme son objectif d'atteindre un cash-flow libre opérationnel cumulé d'environ 500 ME sur la période 2021-2024, soit un niveau de 180 ME en 2024. Fnac Darty proposera à l'Assemblée générale annuelle des actionnaires, du 29 mai, d'approuver la distribution d'un dividende de 0,45 euro par action.

Air Liquide bondit de près de 11%, au plus haut historique après ses comptes annuels. Le géant des gaz industriels a "presque atteint son objectif d'augmentation de marge opérationnelle", à +160 points de base, prévu pour 2025, et a indiqué "doubler son ambition initiale". Pour 2024, le groupe se dit "confiant" dans sa capacité à augmenter à nouveau sa marge opérationnelle et à réaliser une croissance du résultat net récurrent, à change constant... Lors de l'Assemblée Générale du 30 avril, le versement d'un dividende de 3,20 euros par action sera proposé aux actionnaires, représentant une croissance de +8,5% par rapport à l'année précédente. De plus, une attribution d'actions gratuites à raison d'une action gratuite pour 10 actions détenues, ainsi que l'application d'une prime de fidélité, sont prévues pour juin 2024.

Accor fait partie de la liste des belles satisfactions de la semaine avec un titre qui avance de 10,8%. Le groupe hôtelier a fait état d'un Excédent Brut d'Exploitation 2023 record, à 1,003 milliard d'euros (+49%), pour un chiffre d'affaires de 5,056 MdsE, en hausse de 18% à périmètre et change constants. Le revenu par chambre disponible (RevPAR) d'Accor, un indicateur clé de la performance de l'industrie hôtelière, a bondi de 23%. Le résultat net part du Groupe ressort à 633 ME contre 402 ME en 2022. Sur la base des résultats de 2023, de la politique de distribution de dividendes mise en oeuvre depuis 2019 (établie sur la base d'une distribution de 50% du free cash-flow récurrent), et sur recommandation du Conseil d'administration, Accor soumettra à l'approbation de l'Assemblée Générale des Actionnaires du 31 mai le paiement d'un dividende ordinaire de 1,18 euro par action.

Groupe ADP reste porté par sa publication annuelle et prend encore 8,4%. La politique de dividendes, fondée sur un taux de distribution de 60% du RNPG, avec un plancher de 3 euros par action pour 2024 et 2025 a été confirmée.

Bureau Veritas fait partie des grands gagnants de la semaine avec une action qui grimpe de 8,2%. La société de tests et de certification a en effet fourni des résultats que les analystes qualifient de "solides", accompagnés de commentaires sur les perspectives rassurants. Bureau Veritas prévoit d'atteindre cette année une croissance organique modérée à élevée à un chiffre; une marge opérationnelle ajustée en amélioration à taux de change constant ; et des flux de trésorerie à un niveau élevé, avec un taux de conversion du cash supérieur à 90%.

Carrefour s'adjuge 8,1%, dopé par une solide publication annuelle... Le distributeur a réalisé en 2023 un résultat opérationnel courant avant amortissement (EBITDA) de 4,459 MdsE, en progression de +8,9% à change constant, pour un chiffre d'affaires TTC en hausse de +10,4% en comparable à 94,132 MdsE (pre-IAS 29). La marge opérationnelle ressort à 2,7% (2,9% en 2022), stable au second semestre à 3,7%, et la génération de cash-flow libre net atteint 1,622 MdE (1,262 MdE en 2022). Concernant les actionnaires, la société a décidé de renforcer sa politique de rémunération avec un niveau de dividende ordinaire rehaussé à 0,87 euro par action (+55% par rapport à 2022). Carrefour a confirmé son objectif de progression d'au moins 5% du dividende chaque année, sur la base de ce niveau rehaussé. Parallèlement, le Conseil d'Administration a décidé d'un nouveau programme de rachat d'actions pour un montant total de 700 ME.

Sopra Steria s'envole de près de 7%, au plus haut historique en Bourse, après l'annonce de bons résultats annuels et le projet de cession à Axway de la plupart des activités de Sopra Banking Software, représentant un périmètre d'environ 340 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit environ 80 % du périmètre, pour une valeur d'entreprise de 330 ME. Morgan Stanley affirme que la vente proposée de Sopra Banking Software est à la fois attractive et relutive, évoquant une prime sur les multiples, la réduction de la dette nette et une nouvelle puissance de feu pour réaliser des fusions et acquisitions. De plus, les résultats sont jugés bons, notamment au niveau opérationnel et du côté du cash-flow libre.

Axa progresse de 4,4%, les investisseurs saluant la présentation du nouveau plan stratégique 2024-2026 de l'assureur. Sur la période, le groupe vise une croissance du résultat opérationnel par action 2023-2026 de 6% à 8% par an en moyenne; une rentabilité opérationnelle des capitaux propres (ROE) entre 14% et 16% de 2024 à 2026; et plus de 21 milliards d'euros cumulés de remontée de trésorerie organique de 2024 à 2026. De plus, la firme dirigée par Thomas Buberl compte choyer ses actionnaires avec une nouvelle politique de gestion du capital et un objectif de taux de distribution total de 75% du résultat opérationnel par action, dont 60% via dividende et 15% via un programme annuel de rachat d'actions, avec un dividende par action "au moins égal au niveau de l'exercice précédent". Pour 2023, Axa a annoncé un dividende de 1,98 euro par action ainsi qu'un plan de rachat de titres de 1,6 milliard d'euros, conformément à la nouvelle politique.

A l'inverse, * Forvia chute de 14,3%, dans la foulée de la correction spectaculaire des équipementiers automobiles sous la pression chinoise et les annonces plus que prudentes du groupe. L'ex-Faurecia a annoncé lundi un projet de réduction de 10.000 emplois en Europe au cours des 5 prochaines années, en anticipant une baisse de la demande et de la concurrence chinoise. Alors que les constructeurs automobiles réduisent leur production en Europe, les équipementiers sont confrontés à des problèmes de surcapacité qui profitent aux concurrents chinois... Forvia met en avant des surcapacités en Europe sur les sièges et les intérieurs, ainsi que dans une moindre mesure sur l'éclairage. L'équipementier prévoit ainsi de réduire ses effectifs européens de 13%, grâce à un taux d'attrition important et une baisse des recrutements.

Edenred perd 9,4%, pénalisé par l'annonce de l'ouverture d'une enquête à l'encontre d'Edenred Italia Srl et certains de ses administrateurs et dirigeants. Cette enquête est relative à un appel d'offre public lancé en 2019. Selon la presse italienne, Edenred fait face à des allégations de trucage d'offres concernant cet appel d'offres. Même si l'issue de l'enquête reste incertaine, la baisse de la capitalisation boursière de 1,6 MdE hier pourrait s'avérer exagérée au regard des montants en jeu, affirme Bryan Garnier : environ 30 ME de chiffre d'affaires selon ses estimations, soit 1,3% du chiffre d'affaires total du groupe. Edenred a indiqué se mettre "à la disposition des autorités judiciaires italiennes pour apporter toutes les explications nécessaires".

Eramet rend 6,1%... Comme prévu, le premier groupe minier diversifié français a publié une forte baisse de ses résultats annuels 2023, sur fond de prix des métaux en fort recul, explique Stifel. Même si Eramet reste très prudent sur le premier semestre, le broker estime que les résultats du groupe devraient s'améliorer significativement au deuxième semestre grâce à la poursuite de la croissance de la production minière de nickel, de manganèse et de lithium, ainsi qu'à la hausse des prix des métaux. En effet, du fait du nombre croissant de fermetures et d'arrêts de projets, les prix du nickel et du lithium se sont stabilisés et les prix du manganèse commencent à se redresser. Par ailleurs, Eramet a annoncé négocier la "neutralisation" de 320 millions d'euros de dette contractée par SNL, sa filiale en Nouvelle-Calédonie, auprès de l'État français.

ArcelorMittal se replie de 5,4%. Le gouvernement italien a annoncé qu'il avait placé Acciaierie d'Italia (ADI) sous administration extraordinaire à la suite de la demande d'Invitalia, transférant ainsi le contrôle de la société de ses actionnaires actuels, ArcelorMittal et Invitalia, à des commissaires nommés par le gouvernement. Cela met fin à l'implication d'ArcelorMittal dans ADI, qui a débuté en 2018. ArcelorMittal a indiqué avoir investi 2 milliards d'euros dans l'entreprise depuis son acquisition en 2018 et impute les difficultés actuelles à l'environnement italien, avec Invitalia incapable de répondre aux besoins en fonds propres requis, les banques peu disposées à prêter de l'argent et certaines contraintes judiciaires.

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