Paris (awp/afp) - L'activité manufacturière française a continué de se détériorer en février, mais moins vite que le mois précédent, montrant "des signes timides de reprise", ont indiqué vendredi le cabinet S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).

L'indicateur s'est redressé de 43,1 en janvier à 47,1 en février, se maintenant toutefois pour le treizième mois consécutif sous le seuil de 50 qui démarque les zones de contraction et d'expansion de l'activité.

Ce redressement s'explique par une amélioration sur le front de la production et des nouvelles commandes, dont le repli s'est atténué par rapport à janvier.

"Le fort ralentissement de la contraction observé en février s'est principalement appuyé sur les performances des fabricants de biens de consommation, ceux-ci ayant signalé une croissance de leur production et de leurs nouvelles commandes au cours du mois", a expliqué Norman Liebke, économiste à la HCBO, dans un communiqué. "Dans les sous-secteurs des biens intermédiaires et d'équipement, la contraction de la production a fortement ralenti."

Les quelque 400 entreprises du secteur interrogées se disant optimistes quant à leurs perspectives d'activité au cours des douze prochains mois, "nous tablons (...) sur une reprise de la demande intérieure au cours des prochains mois, et sur une expansion prochaine de l'industrie manufacturière française", a-t-il ajouté.

Les prix des achats et de vente ont continué de diminuer en février, et les perturbations liées aux attaques de rebelles Houthis en mer Rouge ont eu "un effet limité" sur les chaînes d'approvisionnement, selon le communiqué.