La Bourse de Paris devrait finir l'année dans le calme après la Fed
Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris devrait finir l'année dans le calme, après avoir franchement salué la décision historique de la banque centrale américaine (Fed) de relever ses taux pour la première fois en presque une décennie.Sur la semaine écoulée, l'indice CAC 40 a progressé de 1,66% pour terminer vendredi à 4.625,26 points. Ses gains depuis le 1er janvier sont de 8,25%.
"C'était une bonne semaine pour les marchés financiers, avec une banque centrale qui a clairement réussi son pari", résume Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.
Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a annoncé mercredi, à l'issue d'une réunion de deux jours à Washington, la première hausse depuis près de dix ans de ses taux.
Le changement de cap de la Fed a été accueilli de manière "clairement positive" par les marchés, juge M. Dembik.
La Fed a par ailleurs prévenu que les futures hausses des taux seront "graduelles", qu'elles dépendront des données économiques à venir et que la politique monétaire restera, en tout état de cause, accommodante pendant "un certain temps".
"Un des messages-clé de cette décision", c'est que la présidente de la Fed Janet Yellen, "a plutôt confiance dans son économie", relève Pascale Seivy, responsable du conseil en investissement chez Pictet.
Le FOMC a ainsi affirmé que le marché du travail américain a connu une "amélioration considérable" cette année et s'est dit "raisonnablement confiant" dans le fait que l'inflation annuelle, actuellement proche de zéro, remontera "à moyen terme" vers son objectif de 2%.
La décision de la Fed est une "première pierre posée à l'édifice", selon Mme Seivy, il n'en reste pas moins que "le sujet n'est pas écarté l'année prochaine".
Si le bilan de la semaine reste positif, la faiblesse des prix du pétrole fait toutefois figure de point noir au tableau.
La place parisienne a souffert en début et en fin de semaine de l'érosion des prix du pétrole, qui ont atteint un nouveau plus bas depuis février 2009 jeudi soir à New York, dans un marché durablement plombé par l'excédent d'offre.
Mais leur niveau devrait se stabiliser, selon estime Pascale Seivy qui envisage "une fin d'année creuse, dont la tendance est encore difficile à déterminer "en l'absence de catalyseurs".
Le grand-rendez vous de la Fed étant passé, les investisseurs sont "rassurés", argumente-t-elle.
- "L'année est déjà jouée"-
"Il y aura éventuellement quelques ordres de dernière minute (...) des ajustements financiers", durant ces deux dernières semaines, mais le marché ne connaîtra pas d'envolée de fin d'année, notamment après la déception de la Banque centrale européenne début décembre. "Ça a un peu gâche la fête", enchaîne-t-elle.
L'institution de Francfort a abaissé le 3 décembre son taux dépôt et étendu la durée de son programme de rachats d'actifs, mais sans augmenter leur montant mensuel. Ces annonces ont fait décoller l'euro et mis en berne tous les marchés qui avaient spéculé sur un geste plus important.
Au vu des indicateurs attendus les deux prochaines semaines, "nous n'attendons pas de grandes nouvelles" mais plutôt des "confirmations de tendance", anticipe M. Dembik.
A l'approche de la trêve des confiseurs, le volume d'échanges devrait baisser significativement, alors que l'agenda sera dépourvu d'actualités majeures.
Les semaines seront par ailleurs raccourcies en raison de la fermeture les 25 décembre et 1er janvier de la place qui n'ouvrira que pour une demi séance les 24 et 31 décembre.
Christopher Dembik prédit un peu de "volatilité", même si la tendance reste assez positive, la Fed ayant "bien ancré les anticipations jusqu'à la fin de l'année".
Malgré une année "très volatile", le bilan s'annonce aussi "plutôt positif" pour Pascale Seivy, avec une hausse de près de 9% depuis le 1er janvier.
Pour elle, "l'année est déjà jouée et tout le monde se prépare pour l'année prochaine".
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