Wall Street doit s'attendre à une hausse des taux pas comme les autres - Market Blog
16/12/2015 | 18:11
Par Kristen Scholer et Yann Morell y Alcover
Les phases de hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) américaine correspondent habituellement à une période faste pour la Bourse de New York. Cette fois pourtant, la nature poussive de la reprise économique ces dernières années et le caractère tardif du resserrement monétaire dans lequel la Fed va probablement s'engager ce mercredi suggèrent que les marchés d'actions pourraient bien réagir différemment.
Après sept ans de taux d'intérêt de court terme quasi nuls, la Fed s'apprête enfin à relever d'un quart de point de pourcentage le taux des fonds fédéraux, si l'on en croit les anticipations de la plupart des analystes et investisseurs.
En général, les hausses de taux directeurs interviennent alors que l'économie repart, que les résultats des entreprises rebondissent et que l'inflation s'accélère. Mais dans le cas présent, la première hausse de taux s'inscrit dans un contexte très particulier, que les analystes de Citigroup ont caractérisé par cinq différences fondamentales avec de précédents épisodes resserrement monétaire.
Résultats chancelants et primes de risque en hausse
Ainsi, selon eux, la Fed commence généralement à relever les taux deux à quatre ans après la fin d'une récession. Dans le cas présent, la première hausse de taux devrait intervenir plus de six ans après la fin de la contraction de l'activité.
De même, le premier relèvement des taux directeurs intervient habituellement deux à trois ans après le retournement à la hausse des résultats d'entreprises cotées. Dans le cas présent, cela fait six ans de que les bénéfices ont entamé leur rebond.
Par ailleurs, contrairement à de précédentes phases de resserrement monétaire aux Etats-Unis, de fortes divergences de trajectoire sont apparues entre les résultats d'entreprises de différentes régions du monde.
Mais ce n'est pas tout. Habituellement les hausses de taux s'inscrivent dans un contexte de primes de risque en repli sur les marchés obligataires. Or c'est l'inverse qui s'est produit ces derniers mois.
Citigroup note aussi que la hausse qui s'annonce interviendrait dans un contexte de taux d'intérêt de long terme particulièrement faibles. Actuellement, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se situe à 2,3%. Lors de précédentes phases de relèvement, il se situait environ un point de pourcentage au-dessus, en termes ajustés de l'inflation.
Prendre des paris boursiers uniquement sur la base de considérations historiques semble plus périlleux que jamais.
Les phases de hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) américaine correspondent habituellement à une période faste pour la Bourse de New York. Cette fois pourtant, la nature poussive de la reprise économique ces dernières années et le caractère tardif du resserrement monétaire dans lequel la Fed va probablement s'engager ce mercredi suggèrent que les marchés d'actions pourraient bien réagir différemment.
Après sept ans de taux d'intérêt de court terme quasi nuls, la Fed s'apprête enfin à relever d'un quart de point de pourcentage le taux des fonds fédéraux, si l'on en croit les anticipations de la plupart des analystes et investisseurs.
En général, les hausses de taux directeurs interviennent alors que l'économie repart, que les résultats des entreprises rebondissent et que l'inflation s'accélère. Mais dans le cas présent, la première hausse de taux s'inscrit dans un contexte très particulier, que les analystes de Citigroup ont caractérisé par cinq différences fondamentales avec de précédents épisodes resserrement monétaire.
Résultats chancelants et primes de risque en hausse
Ainsi, selon eux, la Fed commence généralement à relever les taux deux à quatre ans après la fin d'une récession. Dans le cas présent, la première hausse de taux devrait intervenir plus de six ans après la fin de la contraction de l'activité.
De même, le premier relèvement des taux directeurs intervient habituellement deux à trois ans après le retournement à la hausse des résultats d'entreprises cotées. Dans le cas présent, cela fait six ans de que les bénéfices ont entamé leur rebond.
Par ailleurs, contrairement à de précédentes phases de resserrement monétaire aux Etats-Unis, de fortes divergences de trajectoire sont apparues entre les résultats d'entreprises de différentes régions du monde.
Mais ce n'est pas tout. Habituellement les hausses de taux s'inscrivent dans un contexte de primes de risque en repli sur les marchés obligataires. Or c'est l'inverse qui s'est produit ces derniers mois.
Citigroup note aussi que la hausse qui s'annonce interviendrait dans un contexte de taux d'intérêt de long terme particulièrement faibles. Actuellement, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans se situe à 2,3%. Lors de précédentes phases de relèvement, il se situait environ un point de pourcentage au-dessus, en termes ajustés de l'inflation.
Prendre des paris boursiers uniquement sur la base de considérations historiques semble plus périlleux que jamais.
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