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mercredi 2 décembre 2015

ZONE EURO........ j'attends

Zone euro: l'inflation inchangée renforce les espoirs d'un geste de la BCE

(synthèse actualisée)


Bruxelles (awp/afp) - L'inflation est restée stable en novembre en zone euro, décevant les analystes qui escomptaient une légère hausse et renforçant les espoirs d'un nouveau geste jeudi de la BCE pour qu'elle relance l'économie.


Selon la première estimation de l'office européen de statistiques Eurostat parue mercredi, le taux d'inflation était de 0,1% en novembre sur un an, exactement comme en octobre. Les économistes tablaient sur une légère progression: +0,2%.


Ce chiffre était particulièrement attendu par les économistes, cet indicateur étant déterminant avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).


Il est en tout cas bien en deçà de l'objectif officiel de la BCE d'une inflation de 2% ou juste en dessous.


"L'inflation inchangée en zone euro et plus faible qu'escompté est l'ultime feu vert pour la BCE", a estimé Jonathan Loynes, économiste de Capital Economics, dans une note d'analyse.


Et l'économiste Howard Archer de IHS de renchérir après ces chiffres: "Il n'y a quasiment pas de doute sur le fait que la BCE prendra de nouvelles mesures lors de sa réunion de jeudi" pour faire remonter les prix dans la zone euro.


La BCE, qui soutient déjà l'économie de la zone euro à coups de milliards d'euros, pourrait passer jeudi à la vitesse supérieure, faisant peu de cas des réserves de certains gouverneurs et d'une partie des observateurs.


Ces dernières semaines, plusieurs membres ont sous-entendu à plusieurs reprises qu'ils s'apprêtaient à agir. "Nous ferons tout ce que nous devons pour relancer l'inflation dès que possible", a promis le président de la BCE, Mario Draghi, le 20 novembre dernier.


La plupart des observateurs attendent une baisse du taux de dépôt et un renforcement du programme de rachats d'actifs pour relancer l'économie et faire remonter les prix.


Car le risque d'une faible inflation qui s'installe est de voir les entreprises intégrer les prix bas dans leurs prévisions et cesser d'augmenter les salaires. Ce qui pèse sur la demande et par ricochet sur les profits et l'investissement des entreprises. Et peut déclencher une spirale déflationniste, où l'on anticipe une baisse des prix et reporte ses achats.


Sans surprise, c'est encore la chute des prix de l'énergie en novembre (-7,3%) qui a entraîné à la baisse l'ensemble des prix dans les dix-neuf pays de la zone euro. Le recul était encore plus important en octobre: -8,5%.


Plus inquiétante pour la BCE la rechute de l'inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac), plus révélatrice de la tendance. Elle est passée de 1,1% en octobre sur un an, à 0,9% en novembre.


"Le facteur principal qui a empêché les prix de monter, c'est l'inflation sous-jacente qui est retombée de façon inattendue", a relevé Johannes Gareis, économiste de Natixis dans une note d'analyse. "La BCE sera particulièrement déçue de voir la rechute de l'inflation sous-jacente en novembre", a également souligné M. Archer.


Dans les mois à venir, les deux analystes s'attendent à voir les prix à la consommation remonter graduellement, notamment en raison de la modeste reprise économique et sur des effets de base, l'érosion des prix du pétrole ayant été particulièrement forte fin 2014. "Cela signifie que même si le prix du pétrole reste au niveau actuel, son effet sur les prix de l'énergie devrait se réduire sensiblement", note M. Gareis.

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