USA: Donald Trump accuse l'Ecosse d'ingratitude
Londres - Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a reproché jeudi aux Ecossais de lui avoir retiré un doctorat honorifique et un titre d'ambassadeur d'affaires, alors que la pétition pour qu'il soit déclaré persona non grata au Royaume-Uni battait des records.
Les responsables politiques britanniques devraient me remercier plutôt que de céder au politiquement correct, a réagi M. Trump, cité dans The Press and Journal, un journal local écossais.
Le gouvernement local d'Édimbourg a annoncé mercredi qu'il lui retirait le titre d'ambassadeur d'affaires qu'il occupait depuis 2006, estimant que le magnat de l'immobilier n'était plus qualifié pour en bénéficier en raison de ses déclarations sur les musulmans.
Dans la foulée, c'est l'université Robert Gordon (RGU) d'Aberdeen (est de l'Écosse) qui a indiqué qu'elle lui retirait un doctorat honorifique, soulignant que ses propos étaient entièrement incompatibles avec l'esprit et les valeurs de l'université.
J'ai fait tellement pour l'Ecosse, notamment en construisant Trump International Golf Links (...) que beaucoup considèrent comme l'un des meilleurs terrains de golf du monde, a encore déclaré M. Trump, propriétaire de deux terrains de golf en Écosse et dont la mère était écossaise.
En outre, j'ai réalisé un investissement significatif dans la rénovation de l'emblématique station touristique de Turnberry (...) qui permettra de revitaliser complètement cette vaste région, a-t-il dit.
Les déclarations du milliardaire américain, réclamant de barrer l'entrée des musulmans aux États-Unis, ont été largement condamnées au Royaume-Uni.
M. Trump, moqué pour avoir évoqué des zones à Londres (...) qui sont si radicalisées que les policiers craignent pour leur propre vie, s'est fendu jeudi d'une nouvelle déclaration peu amène envers les Britanniques.
Le Royaume-Uni tente péniblement de cacher l'énorme problème qu'ils ont avec les musulmans. Mais tout le monde sait ce qui se passe, c'est vraiment triste! Soyez honnêtes, a-t-il tweeté.
Dans le même temps, une pétition sur le site du Parlement appelant à empêcher son entrée dans le pays dépassait les 450.000 signatures, devenant la consultation en ligne la plus populaire jamais adressée aux députés de Westminster.
Le franchissement de la barre des 100.000 signatures signifie qu'elle peut être soumise à débat devant le Parlement.
Ironie de l'histoire, une autre pétition particulièrement populaire sur le site du Parlement (environ 444.000 signatures) appelle elle à fermer les frontières du Royaume-Uni jusqu'à ce que l'Etat islamique soit battu.
(©AFP / 10 décembre 2015 19h51)
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