Berlin croit à un accord, Athènes reste ferme
18/06/2015 | 12:32
La chancelière allemande, Angela Merkel, a assuré jeudi qu'un accord entre la Grèce et ses créanciers restait possible, tandis que le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, dénonçait "l'insistance aveugle" des bailleurs de fonds, juste avant une nouvelle réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Ces derniers ne devraient aborder que brièvement le dossier grec, faute de nouvelles propositions d'un côté comme de l'autre.
La Grèce doit rembourser le 30 juin près de 1,6 milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI) mais les discussions engagées avec ce dernier, la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE) sont bloquées depuis le week-end dernier.
Dans un discours au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, Angela Merkel a réaffirmé que l'Allemagne était prête à fournir de nouveaux efforts pour maintenir la Grèce dans la zone euro et qu'Athènes devait côté mettre en oeuvre des réformes structurelles.
"J'en suis convaincue: quand il y a la volonté, il y a une solution", a-t-elle déclaré. "Si ceux qui sont aux responsabilités à Athènes peuvent mobiliser la volonté, un accord avec les trois institutions est encore possible."
"Nous souhaitons que le peuple grec, comme les peuples d'Irlande, d'Espagne, du Portugal et de Chypre, puisse bénéficier de la perspective d'un avenir meilleur", a-t-elle ajouté en référence aux autres pays qui ont engagé des réformes structurelles ces dernières années en échange de l'aide de la zone euro.
A Bruxelles, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a répété, comme beaucoup de dirigeants européens avant lui, que "la balle est clairement dans le camp des autorités grecques".
"Je sais que la réunion de l'Eurogroupe de cet après-midi sera difficile", a-t-il poursuivi. "Une solution est possible, encore possible, même s'il reste peu de temps, et elle est nécessaire, absolument nécessaire."
TSIPRAS PARLE D'"INSISTANCE AVEUGLE" SUR LES RETRAITES
Dans une tribune publiée jeudi par le quotidien allemand Der Tagesspiegel, Alexis Tsipras de son côté défend notamment le refus de son gouvernement de procéder à de nouvelles coupes dans les dépenses de retraite et les dépenses sociales, en soulignant qu'elles ont déjà été amputées de 50% entre 2010 et 2014.
"Cela rend impossibles de nouvelles coupes dans ce domaine sensible", écrit-il.
"L'insistance aveugle sur les coupes (dans les retraites) dans un pays où le taux de chômage atteint 25% et où la moitié des jeunes sont sans emploi ne fera qu'empirer encore une situation sociale déjà dramatique", ajoute Alexis Tsipras.
Les deux parties campant sur leurs positions, un compromis semble peu probable dans les tout prochains jours.
Outre l'échéance au FMI, le 30 juin marquera aussi la fin du plan d'aide européen dont bénéficie actuellement Athènes, ce qui risque de priver l'Etat grec de toute aide supplémentaire, notamment la fourniture de liquidité d'urgence assurée au système bancaire par la BCE.
Cette dernière a de nouveau relevé mercredi le plafond de cette aide, pour le porter à 84,1 milliards d'euros, a-t-on appris mercredi de source bancaire.
La Bourse d'Athènes perdait 2,4% à la mi-journée après avoir touché son plus bas niveau depuis septembre 2012. Elle a reculé de 17,6% depuis le début de l'année.
La Grèce doit rembourser le 30 juin près de 1,6 milliard d'euros au Fonds monétaire international (FMI) mais les discussions engagées avec ce dernier, la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE) sont bloquées depuis le week-end dernier.
Dans un discours au Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, Angela Merkel a réaffirmé que l'Allemagne était prête à fournir de nouveaux efforts pour maintenir la Grèce dans la zone euro et qu'Athènes devait côté mettre en oeuvre des réformes structurelles.
"J'en suis convaincue: quand il y a la volonté, il y a une solution", a-t-elle déclaré. "Si ceux qui sont aux responsabilités à Athènes peuvent mobiliser la volonté, un accord avec les trois institutions est encore possible."
"Nous souhaitons que le peuple grec, comme les peuples d'Irlande, d'Espagne, du Portugal et de Chypre, puisse bénéficier de la perspective d'un avenir meilleur", a-t-elle ajouté en référence aux autres pays qui ont engagé des réformes structurelles ces dernières années en échange de l'aide de la zone euro.
A Bruxelles, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a répété, comme beaucoup de dirigeants européens avant lui, que "la balle est clairement dans le camp des autorités grecques".
"Je sais que la réunion de l'Eurogroupe de cet après-midi sera difficile", a-t-il poursuivi. "Une solution est possible, encore possible, même s'il reste peu de temps, et elle est nécessaire, absolument nécessaire."
TSIPRAS PARLE D'"INSISTANCE AVEUGLE" SUR LES RETRAITES
Dans une tribune publiée jeudi par le quotidien allemand Der Tagesspiegel, Alexis Tsipras de son côté défend notamment le refus de son gouvernement de procéder à de nouvelles coupes dans les dépenses de retraite et les dépenses sociales, en soulignant qu'elles ont déjà été amputées de 50% entre 2010 et 2014.
"Cela rend impossibles de nouvelles coupes dans ce domaine sensible", écrit-il.
"L'insistance aveugle sur les coupes (dans les retraites) dans un pays où le taux de chômage atteint 25% et où la moitié des jeunes sont sans emploi ne fera qu'empirer encore une situation sociale déjà dramatique", ajoute Alexis Tsipras.
Les deux parties campant sur leurs positions, un compromis semble peu probable dans les tout prochains jours.
Outre l'échéance au FMI, le 30 juin marquera aussi la fin du plan d'aide européen dont bénéficie actuellement Athènes, ce qui risque de priver l'Etat grec de toute aide supplémentaire, notamment la fourniture de liquidité d'urgence assurée au système bancaire par la BCE.
Cette dernière a de nouveau relevé mercredi le plafond de cette aide, pour le porter à 84,1 milliards d'euros, a-t-on appris mercredi de source bancaire.
La Bourse d'Athènes perdait 2,4% à la mi-journée après avoir touché son plus bas niveau depuis septembre 2012. Elle a reculé de 17,6% depuis le début de l'année.
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